De la sobriété numérique au numérique responsable

ResDigit
Abstract

Marie-Anne Magnac est co-fondatrice de " Women in the digital business ", une organisation à but non lucratif. Pour les élèves de deuxième année, Magnac enseigne la révolution numérique et les RH, le marketing, la communication et aborde l'importance de l'équilibre entre les sexes dans l'innovation pour les affaires numériques.Le cours vise à prendre conscience de l’empreinte écologique du numérique et son enjeu systémique. En partant de l’état de l’art sur la pollution numérique et du concept de sobriété numérique, il a pour objectif d’amener les étudiants à embrasser une vision systémique de l’enjeu de notre civilisation numérique à travers ses externalités écologiques négatives et de comprendre en quoi consiste aujourd’hui la notion de numérique responsable, que ce soit au niveau des organisations ou au niveau sociétal.

Organisé sous la forme de sept séances de trois heures, le cours apporte des connaissances théoriques et mobilise les élèves sur un travail de groupe pour leur permettre de s’approprier les contenus dispensés.

Enseignement et méthodes d’apprentissage : Le cours est organisé sous la forme de sept séances hebdomadaires consécutives de trois heures. Chaque séance est organisée autour d’enseignements produits par l’enseignante et de contenus qui font l’objet de recherches et de restitutions par les étudiants.

Un projet final, réalisé en groupe, sera demandé pour la validation du cours avec une dimension mobilisant la créativité.
 
Règles du cours : La présence et la ponctualité à toutes les séances du cours sont obligatoires.

Bibliography
• Frédéric Bordage « La sobriété numérique »
• Guillaume Pitron, « la guerre des métaux rares »
• Sébastien Bohler « Le Bug humain »
• Edgar Morin « Introduction à la pensée complexe »
• Emmanuel Faber « Ouvrir une voie »
• Bruno Latour « Où suis-je ? Et « Où atterrir ? »
• Cynthia Fleury « La fin du courage »
D’autres lectures seront conseillées en classe.

Requirements

Aucun

Description
La révolution numérique est une véritable révolution anthropologique. Revenir à la source de son avènement est fondamental pour comprendre la  place qu’occupe aujourd’hui le numérique dans nos sociétés et ainsi interroger son empreinte écologique à travers ses différents composants, la  fabrication des terminaux et les usages. Cela permet d’identifier les freins à la prise de conscience collective et individuelle de la « pollution » du  numérique qui est expliquée à travers des chiffres clé et par l’exemple de l’impact de la fabrication d’un smartphone. Ainsi nous pouvons comprendre en quoi nous sommes entrés dans l’économie de l’attention et comment reprendre la main sur nos usages numériques pour passer d’un numérique
compulsif à un numérique « piloté ».
Une fois le périmètre de l’empreinte écologique du numérique bien identifié, est abordé le concept de la sobriété numérique. La démarche d’IT for  Green vient compléter celle de la sobriété afin de comprendre pourquoi aujourd’hui le numérique se situe au centre des questions socio-économiques. La définition et les illustrations de ces deux concepts sont explicités afin de bien définir les secteurs impactés directement ou directement par les  technologies numériques. Cette double dynamique ouvre la voie à une vision systémique, qui place la responsabilité au coeur du développement des industries du numérique et de leurs externalités sociales et sociétales.
Cette démarche est, notamment, au coeur de la définition des 17 Objectifs de Développement Durable formalisés par l’ONU pour concilier la transition
écologique et la transition numérique. En illustration, le sujet de l’égalité hommefemme vient valider l’enjeu central de l’inclusion pour un numérique responsable au sein des entreprises et de la société dans son ensemble. Cette systèmie oblige les organisations à repenser leurs modèles vers des
approches « régénératrices » pour répondre aux enjeux des nouveaux businessmodel et des attentes des nouvelles générations. La compréhension des ces modèles émergents est essentielle pour replacer l’innovation technologique comme un moyen et non comme une fin dans les
entreprises. Au niveau sociétal, il est urgent de réinterroger la notion de progrès pour mobiliser l’opinion publique et essayer d’enclencher des nouveaux comportements, notamment via la méthode de vie écologiques des 5R appliquée au numérique. En conclusion il est proposé aux étudiants de prendre de la hauteur pour mieux, peut-être s’engager, à travers les travaux de Bruno Labour sociologue, anthropologue et philosophe des sciences, la démarche artistique de Tomas Saraceno et la pensée de la philosophe Cynthia Fleury qui met la nécessité d’une éthique du courage au coeur de la société pour s’engager individuellement et collectivement sur la voie de la double transition numérique et écologique.
 
Résultats d'apprentissage
Le cours s’inscrit dans l’objectif de former des ingénieurs conscients de l’impact grandissant de l’empreinte écologique du numérique afin de devenir un acteur de la double transition numérique et écologique au niveau professionnel et personnel. 
 
A l’issue du cours, lés étudiants seront capables de :
  • ! Maîtriser les grandes caractéristiques de la révolution numérique
  • ! Comprendre l’empreinte écologique du numérique et identifier ses différents composants
  • ! Maîtriser les notions de sobriété numérique, Green IT & IT for green
  • ! Décrypter l’économie de l’attention portée par les plateformes
  • ! Maîtriser la dimension systémique de la transition numérique et de la transition écologique
  • ! Comprendre le rôle clé de l’égalité homme-femme pour la transition numérique au service de la transition écologique
  • ! Maîtriser le concept d’entreprise régénératrice
  • ! Maîtriser la méthode de vie écologique des R adaptée au numérique
  • ! Enrichir ses connaissances et se mettre en mouvement par l’apport de connaissances philosophiques et artistiques.

Notation: Projet en groupe en classe